La guerre au Congo oriental

L’est de la république démocratique du Congo ne vient pas au calme. Dans les deux guerres précédentes, centaines de milliers de gens y sont morts. Depuis un certain temps, l’armée des rebelles M23 se bat contre les troupes du gouvernement. Comment l’O.N.U. se comporte-t-elle, que fait la Belgique, l’ancien pouvoir colonial ?

Quand nous parlons de la guerre en Congo, il s’agit géneralement du zone frontalier oriental. Ce n’est pas particulièrement étonnant en raison des gisements de matière première là-bas. Où il y a beaucoup de butin, là, il y a aussi beaucoup de voleurs.
Les Nations Unies soutiennent le gouvernement à Kinshasa dans son combat contre les troupes M23, qui d’après un rapport de l’O.N.U. sont sponsorisés pas des hauts militairs rwandais avec des armes et de l’argent. Pour cette raison, beaucoup de pays européens et les Etats Unis ont congelé leur aide au développement à Rwanda au moins en partie. Mais pas la Belgique. La Belgique n’est pas seulement l’ancien pouvoir colonial de la R.D.C., mais aussi celui des pays voisinés à l’est du Congo, le Rwanda et le Burundi.
Le Rwanda reçoit de l’aide belge au développement de 160 millions d’euros dans la période 2011-2014. Aussi dans le domaine militaire. Des militaires Rwandais étudient à l’école militaire belge. Les relations furent gelées dans la période de 1994 jusqu’à 2004 en raison du génocide aux Tutsi. Ceux-ci sont de nouveau au pouvoir entre-temps. En 2004, les deux pays ont signé un contrat de coopération et ils ont fondé un groupe d’amitié parlementaire. En 2011, la Belgique augmenta le soutien financier avec 20 millions d’euros pour la santé, l’énergie et le développement local.
Tout ça continue comme si le Rwanda ne se mêlait pas dans les affaires du pays voisin, bien que la Belgique condamne aussi le soutien rwandais du M23.
Maintenant, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders est allé aux deux pays.


Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères et président Kagame du Rwanda

En Belgique, de plus en plus de voix exigent que Reynders fasse en sorte qu’enfin les actions suivent ses paroles.
Car il a menacé le Rwanda de sanctions déjà fin de juillet si le pays continue son soutien des rebelles Tutsi dans l’est du Congo.
On parle d’un renforcement du mandat de la mission MONUSCO qui est déjà active dans la région pour qu’elle puisse forcer la paix et désarmer les rebelles. On discute même de l’opération de forces européennes d’intervention rapide avec le mandat de l’O.N.U. dans la région de Kivu.

Didier Reynders a parlé des paroles claires aux président rwandais, Paul Kagame, sur la situation dans l’est du Congo pendant son entretien avec lui le dernier jour de sa visite. Si Rwanda n’entreprenait rien contre la rebellion dans l’est du Congo, la Belgique soutiendrait une proposition pour des sanctions de l’O.N.U. contre le Rwanda. Le gouvernement Rwandais par contre, dénie simplement chaque implication dans le conflit.
Pendant la conférence de presse suivante Reynders appella à tous les pays voisins de la R.D.C., à s’abstenir de soutien du mouvement de rebelles congolais M23. « Sinon, des sanctions pourraient suivre. »
Pourquoi n’a-t-il pas dit : « Sinon, des sanctions suivront » ? Ils sont comme ça les politiciens. C’est passé le temps que le ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel qui fut également libéral a menacé le président américain Bush de le mettre en accusation pour son intervention en Iraq ! Toutefois, ce ne furent que des paroles aussi – bien qu’elles soient courageuses !

On peut être tendu !